0: Saif al-Islam Kadhafi Ver detalle |
1: Baghadi al-Mahmoudi Ver detalle |
2: Moussa Koussa Ver detalle |
3: Bachir Saleh Ver detalle |
4: Abdallah Al-Senoussi Ver detalle |
5: Choukri Ghanem Ver detalle |
6: Omran Ben Chaaban Ver detalle |
"Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l'on demande à ce clown, c'est de rendre l'argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu'il oeuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçu. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement." Le 17 mars 2011, le fils de Kadhafi, Saif al-Islam, menaçait sans détour l'ancien président français. Le lendemain, l'OTAN déclenchait la guerre à la Libye, grace au vote de la résolution 1973 aux Nations-Unies. Aujourd'hui, Saïf al-Islam est le prisonnier des autorités libyennes, détenu dans le ville de Zenten depuis son arrestation en novembre dernier et devait être jugé en septembre, mais son procès a été reporté de 5 mois. Pourra-t-il divulguer ce qu'il s'apprêter à révéler en mars 2011?
Moussa Koussa est l'ancien patron des services secrets libyens et l'auteur de la note sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Il se trouve actuellement au Qatar, où il est réfugié depuis son exfiltration de Libye, supervisée par la France. Moussa Koussa a démenti l'authenticité de la note publiée par Mediapart mais le site révèle des éléments troublants dans sa démarche. Meidapart cite plusieurs sources confidentielles au Qatar qui ont affirmé que dès la publication de la note sur le financement, des discussions ont été menées entre Paris, Doha et Tripoli afin de convaincre Moussa Koussa de démentir le document de Mediapart. "Si Moussa Koussa ne cédait pas, on lui promettait le fin des protections dont il bénéficie et une expulsion immédiate vers la Libye" explique le site internet dans un article daté du 2 mai 2012 (lien payant). Un proche de la famille régnante ajoute aussi que "l'enjeu d'une réelection de Nicolas Sarkozy est très important pour le Qatar qui redoute une élection de François Hollande pour l'avenir de ses affaires en France. Les immenses avantages fiscaux obtenus de Nicolas Sarkozy, ainsi que les facilités pour entrer ou monter au capital des sociétés françaises, pourraient disparaître en cas de victoire de la gauche. C'est pourquoi les autorités qataries ont relayés la pression française sur Moussa Koussa qui aurait tout à craindre d'un renvoi vers la Lybie".
Abdallah al-Senoussi, l'ex-chef des rensignements libyens, est un personnage que tout le monde veut interrogé. Détenu dans des conditions idylliques en Mauritanie, il a finalement été extradé vers la Libye le 5 septembre dernier. Isselmou Ould Moustapha, un journaliste mauritanien résumait l'enjeu : "C'est la boite noire de Kadhafi, la fortune des libyens. Il sait beaucoup de choses. Il est très important." Avant son extradition, les services de rensignements occidentaux se sont bousculé à Nouakchott pour pouvoir entendre le confident de Kadhafi. Le FBI fait venir des Etats-Unis plusieurs agents et obtient l'autorisation de s'entretenir avec Senoussi. Les renseignements français l'interroge également. Officiellement, la France veut le traduire en justice pour son rôle dans l'attentat contre un avion d'UTA en 1989. Mais pour Isselmou Ould Moustapha, "Nicolas Sarkozy n'avait aucun intérêt à traduire Senoussi en justice. Il sait beaucoup de choses sur les relations franco-libyennes d'avant la révolution". En juillet 2011, Mediapart affirmait que l'équipe de Nicolas Sarkozy avait tout fait pour sauver la mise judiciaire d'Abdallah Senoussi, visé par un mandat d'arrêt international. "Une note confidentielle de Ziad Takieddine fait même état d'une réunion le 16 mai 2009 avec Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, durant laquelle a été évoqué le fait de 'demander au procureur général de mettre le mandat 'de côté' " peut-on lire sur le site internet (lien payant).
L'ancien ministre du pétrole de Mouammar Kadhafi, Choukri Ghanem, a été découvert le 29 avril 2012 à Vienne, flottant dans les eaux du Danube. Des sources dans les milieux du renseignement avaient alors confié à Mediapart que Choukri Ghanem "savait beaucoup de choses" sur les relations entre l'Europe et la Libye. A Vienne, plusieurs de ses amis ne croient pas à la thèse de l'accident, ni à celle du suicide et soupçonnent un meurtre. Il faut dire que dans cette affaire, les bizarreries s'accumulent. Un ami de la famille avait d'abord déclaré que Choukri Ghanem était mort d'une crise cardiaque à son domicile, mais une heure plus tard, la police retrouve son corps dans le Danube. Cet homme ne savait par ailleurs pas nager et était de surcroît handicapé d'un bras. Un journaliste viennois avait résumé pour Mediapart les zones d'ombre qui entouraient la mort de Choukri Ghanem (lien payant).