quelques lieux de romans dans écrivains du Centre, en relais de http://geographies.livreaucentre.fr


0: Malcolm LOWRY
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1: Marcel PROUST - Illiers-Combray
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2: Honoré DE BALZAC
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3: Honoré DE BALZAC
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4: George SAND
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5: Bourges
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6: Epineuil-le-Fleuriel (Le Sainte-Agathe du Grand Meaulnes
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7: Malcolm LOWRY
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8: Jim PALETTE
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9: Alfred DE VIGNY
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Lugares de interés (POIs) del Mapa

0: Malcolm LOWRY

Il vit que la pluie avait cessé, et il observa l'ombre du train glisser à côté d'eux le long des champs, sur les pommiers en fleurs et les aubépines épanouies du printemps, d'un rythme égal au leur, et de remarquer toute cette beauté provoqua sa colère. Ils étaient à Chartres à présent. (Chambre d'hôtel à Chartres


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1: Marcel PROUST - Illiers-Combray

« A l’habiter, Combray était un peu triste, comme ses rues dont les maisons construites en pierres noirâtres du pays, précédées de degrés extérieurs, coiffées de pignons qui rabattaient l’ombre devant elles, étaient assez obscures pour qu’il fallût dès que le jour commençait à tomber relever les rideaux dans les «salles»; des rues aux graves noms de saints (desquels plusieurs seigneurs de Combray): rue Saint-Hilaire, rue Saint-Jacques où était la maison de ma tante, rue Sainte-Hildegarde, où donnait la grille, et rue du Saint-Esprit sur laquelle s’ouvrait la petite porte latérale de son jardin; et ces rues de Combray existent dans une partie de ma mémoire si reculée, peinte de couleurs si différentes de celles qui maintenant revêtent pour moi le monde, qu’en vérité elles me paraissent toutes, et l’église qui les dominait sur la Place, plus irréelles encore que les projections de la lanterne magique; et qu’à certains moments, il me semble que pouvoir encore traverser la rue Saint-Hilaire, pouvoir louer une chambre rue de l’Oiseau–à la vieille hôtellerie de l’Oiseau flesché, des soupiraux de laquelle montait une odeur de cuisine que s’élève encore par moments en moi aussi intermittente et aussi chaude,–serait une entrée en contact avec l’Au-delà plus merveilleusement surnaturelle que de faire la connaissance de Golo et de causer avec Geneviève de Brabant. »

(M. Proust, Du Côté de chez Swann)


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2: Honoré DE BALZAC



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4: George SAND

Je dirai quelques mots de cette terre de Nohant où j'ai été élevée, où j'ai passé presque toute ma vie et où je souhaiterais Pouvoir mourir.

Le revenu en est peu considérable, l'habitation est simple et commode. Le pays est sans beauté, bien que situé au centre de la vallée Noire, qui est un vaste et admirable site. Mais précisément cette position centrale dans la partie la plus nivelée et la moins élevée du pays, dans une large veine de terres à froment, nous prive des accidents variés et du coup d'œil étendu dont on jouit sur les hauteurs et sur les pentes. Nous avons pourtant de grands horizons bleus et quelque mouvement de terrain autour de nous, et, en comparaison


de la Beauce ou de la Brie, c'est une vue magnifique ; mais, en comparaison des ravissants détails que nous trouvons en descendant jusqu'au lit caché de la rivière, à un quart de lieue de notre porte, et des riantes perspectives que nous embrassons en montant sur les coteaux qui nous dominent c'est un paysage nu et borné,

Quoi qu'il en soit, il nous plaît et nous l'aimons. Ma grand-mère l'aima aussi, et mon père y vint chercher de douces heures de repos à travers les agitations de sa vie. Ces sillons de terres brunes et grasses, ces gros noyers tout ronds, ces petits chemins ombragés, ces buissons en désordre, ce cimetière plein d'herbes, ce petit clocher couvert en tuiles, ce porche de bois brut, ces grands ormeaux délabrés, ces maisonnettes de paysan entourées de leurs jolis enclos, de leurs berceaux de vigne et de leurs vertes chenevières, tout cela devient doux à la vue et cher à la pensée quand on a vécu si longtemps dans ce milieu calme, humble et silencieux.

Le château, si château il y a (car ce n'est qu'une médiocre maison du temps de Louis XVI), touche au hameau et se pose au bord de la place champêtre sans plus de faste qu'une habitation villageoise. Les feux de la commune, au nombre de deux ou trois cents, sont fort dispersés dans la campagne; mais il s'en trouve une vingtaine qui se resserrent auprès de la maison, comme qui dirait porte à porte, et il faut vivre d'accord avec le paysan, qui est aisé, indépendant et qui entre chez vous comme chez lui. Nous nous en sommes toujours bien trouvés, et, bien qu'en général les propriétaires aisés se plaignent du voisinage des ménageots, il n'y a pas tant à se plaindre des enfants, des poules et des chèvres de ces voisins-là, qu'il n'y a à se louer de leur obligeance et de leur bon caractère.

Les gens de Nohant, tous paysans, tous petits propriétaires (on me permettra bien d'en parler et d'en dire du bien, puisque, par exception, je prétends que le paysan peut être bon voisin et bon ami), sont d'une humeur facétieuse sous un air de gravité. Ils ont de bonnes mœurs, un reste de piété sans fanatisme, une grande décence dans leur tenue et dans leurs manières, une activité lente mais soutenue, de l'ordre, une propreté extrême, de l'esprit naturel et de la franchise. Sauf une ou deux exceptions, je n'ai jamais eu que des relations agréables avec ces honnêtes gens. Je ne leur ai pourtant jamais fait la cour, je ne les ai point avilis par ce qu'on appelle des bienfaits.


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5: Bourges

Longtemps, à bicyclette, il erra autour de la cathédrale, se disant obscurément : « En somme, c’est pour la cathédrale que j’étais venu ». Au bout de toutes les rues, sur la place déserte, on la voyait monter énorme et indifférente. Ces rues étaient étroites et souillées comme les ruelles qui entourent les églises de village. Il y avait çà et là l’enseigne d’une maison louche, une lanterne rouge... Meaulnes sentait sa douleur perdue, dans ce quartier malpropre, vicieux, réfugié, comme aux anciens âges, sous les arcs-boutants de la cathédrale. Il lui venait une crainte de paysan, une répulsion pour cette église de la ville, où tous les vices sont sculptés dans des cachettes, qui est bâtie entre les mauvais lieux et qui n’a pas de remède pour les plus pures douleurs d’amour. (Le Grand Meaulnes


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6: Epineuil-le-Fleuriel (Le Sainte-Agathe du Grand Meaulnes

Et laissant là les deux hommes âgés incapables de soutenir une pareille course, nous nous lançâmes à la poursuite des deux ombres, qui, après avoir un instant contourné le bas du bourg, en suivant le chemin de la Vieille-Planche, remontèrent délibérément vers l’église. Ils couraient régulièrement sans trop de hâte et nous n’avions pas de peine à les suivre. Ils traversèrent la rue de l’église où tout était endormi et silencieux, et s’engagèrent derrière le cimetière dans un dédale de petites ruelles et d’impasses.
C’était là un quartier de journaliers, de couturières et de tisserands, qu’on nommait les Petits-Coins. Nous le connaissions assez mal et nous n’y étions jamais venus la nuit. L’endroit était désert le jour : les journaliers absents, les tisserands enfermés ; et durant cette nuit de grand silence il paraissait plus abandonné, plus endormi encore que les autres quartiers du bourg. Il n’y avait donc aucune chance pour que quelqu’un survînt et .nous prêtât main-forte.
Je ne connaissais qu’un chemin, entre ces petites maisons posées au hasard comme des boîtes en carton, c’était celui qui menait chez la couturière qu’on surnommait « la Muette ». On descendait d’abord une pente assez raide, dallée de place en place, puis après avoir tourné deux ou trois fois, entre des petites cours de tisserands ou des écuries vides, on arrivait dans une large impasse fermée par une cour de ferme depuis longtemps abandonnée. Chez la Muette, tandis qu’elle engageait avec ma mère une conversation silencieuse, les doigts frétillants, coupée seulement de petits cris d’infirme, je pouvais voir par la croisée le grand mur de la ferme, qui était la dernière maison de ce côté du faubourg, et la barrière toujours fermée de la cour sèche, sans paille, où jamais rien ne passait plus...


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7: Malcolm LOWRY

Dans le métro, il se demanda pourquoi il voulait aller à Chartres, entre tous autres lieux, et seul, alors que c'était à Chartres que leur propre vie était venue à l'être. Ils le savaient tous les deux. Chartres était sa femme, son sang même, à ses yeux. Un sentiment de compassion pour elle l'envahit comme un feu ; il ne pouvait aller seul à la Ruelle de la Demi-Lune, pas dans cette rue, c'était leur hôtel, leur chambre. Les matinées qu'ils avaient passé à errer dans la cathédrale, saint Piat au portail méridional, il avait cette fois allumé un cierge à leur amour ; et les nuits bourdonnantes que les avions du proche aéroport transformaient en un monde d'étoiles mouvantes vert et or. Même l'absurde Luminaire de la Grotte, et le Café Jacques, Restaurant-Bar du Cinéma, leur appartenaient. Et l'étrange gare qu'on réparait, dont leur ami français avait dit : ce pourrait être un asile de fous, ce pourrait être une église, mais une gare ... Non, tout cela d'une certaine façon leur appartenait, c'était trahir que de le dénier. (Chambre d'hôtel à Chartres)


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8: Jim PALETTE

« Bien ... Bonjour, bienvenue, nous allons commencer. Si vous voulez bien vous regrouper devant l'Orangerie ... »

Sur la pelouse devant nous La Baigneuse de Falconet n'est plus là, les palmiers dans leurs pots et les orangers non plus, pas plus que les statues, mais l'endroit reste agréable. Sur la façade, trois carreaux de céramique se battent en duel avec du crépi rose.

- C'est certain que ça n'est pas l'Alhambra! (Rires.)

- Et la façade à colombages que j'ai là (un monsieur montrant la page de l'Album Proust) ?

- C'est la façade d'origine. L'oncle de Proust restait définitivement un amoureux de l'Orient. L'un de ses frères avait une petite entreprise de vins à Alger, l'oncle s'y était rendu. Après avoir acheté cette maison, dans les années 1880, il a décidé de faire la façade à son goût. À sa mort, lorsque la maison a été rachetée, les nouveaux propriétaires ont préféré revenir aux colombages. Il y a une douzaine d'années, elle a été refaite à la mode de l'oncle, simplement pour montrer ce que l'enfant voyait lorsqu'il venait ici.

- Je trouve mieux l'ancienne.

- Chacun ses goûts. Et là, derrière cet œil-de-bœuf, vous aviez deux petites pièces. Lune d'entre elles avait été carrelée et aménagée en hammam. Normalement on ne la visite pas, mais je vous la montrerai au retour.

- Excusez-moi, cet arbre ici?

- C'est un if.

(Guide chez Proust)


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9: Alfred DE VIGNY

Non loin de ces palais un bâtiment plus simple attire les yeux du voyageur par sa position magnifique et sa masse imposante ; c’est le château de Chaumont. Construit sur la colline la plus élevée du rivage de la Loire, il encadre ce large sommet avec ses hautes murailles et ses énormes tours ; de longs clochers d’ardoise les élèvent aux yeux, et donnent à l’édifice cet air de couvent, cette forme religieuse de tous nos vieux châteaux, qui imprime un caractère plus grave aux paysages de la plupart de nos provinces.


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